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le début du rap

Le hip-hop fait ses débuts aux Etats-Unis vers la fin des années 70. Cette musique est née dans les ghettos noirs américains à l'époque des Black Panthers. En 1979, "Rapper's Delight" de Sugarhill Gang devient le premier tube rap dans le monde et notamment en France où le mouvement hip-hop touche la jeunesse des cités. 
 
Au début des années 80, le mouvement prend son envol avec de grands rassemblements "bloc party" où s'affrontent danseurs, grapheurs, DJ et MC. Des stars commencent à naître comme les Run DMC, Grandmaster Flash ou Afrika bambaataa. La "zulu nation" se forme et le mouvement arrive jusqu'en France. A cette époque, le style musical est très funky avec des basses très lourdes, on sample déjà les tubes de James Brown et les scratches deviennent très fréquents. 
En France, c'est avec l'apparition des radios libres que le rap commence à être diffusé et en 84 des émissions radio et télé voient le jour comme Hip-Hop sur TF1 présenté par Sidney. C'est grâce à cette médiatisation que le mouvement hip-hop devient populaire en France, qui est déjà la deuxième nation rap. A cette époque, le rap français n'existe pas encore et tous les jeunes se portent plutôt vers la danse et les compétitions se font très fréquentes. 
Aux Etats-Unis, le groupe Public Enemy donne un second souffle au rap en 85-86 en délaissant le coté festif pour dénoncer les inégalités sociales et raciales. 
 
A la fin des années 80, le rap français arrive avec les premiers freestyles de NTM, Assassin, Solaar en direct sur Radio Nova. Le rap français commence à prendre de l'ampleur et des compil' comme Rappattitude permettent de révéler au grand public la 1ere génération de rappeurs français NTM, Assassin, Solaar, IAM, Ministère A.M.E.R. 
La médiatisation se poursuit avec Rapline sur M6 et la naissance de magazines comme l'Affiche et Get Busy. 
C'est toujours le style américain qui domine largement dans tous les domaines du hip-hop. 
 
 
Au début des années 90 c'est une véritable renaissance du rap avec un esprit plus revendicatif où les textes prennent une importance capitale. Le style musical évolue aussi et on assiste à la naissance de groupes mytiques comme le Wu-Tang Clan, NWA, LL Cool J, Snoop Dogg. 
Les rappeus français commencent, eux, à sortir leurs premiers albums et MC Solaar réussit à intégrer le rap dans le paysage musical français par son style cool et poétique avec le tube "bouge de là". Les compilations se multiplient, notamment les cool sessions de Jimmy Jay et on voit arriver de nouveaux groupes de plus en plus nombreux. 
 
En 1995-96, le rap américain change définitivement avec des artistes comme 2Pac, Notorious BIG, Dr Dre, KRS One, Nas, Jay-Z et la présence de labels très puissants comme Death Row ou Def Jam. Le gangsta rap fait son apparition et l'ambiance devient plutôt malsaine, on parle de flingues et d'embrouilles, on donne dans l'égotrip et la guerre entre Westcost et Eastcost éclate.  
En France, par contre, le rap positif et funky envahit la musique française avec MC Solaar, IAM, Alliance Ethnik, Ménélik, Doc Gyneco. Mais le rap hardcore n'est pas mort, loin de là, dans l'underground, NTM, Assassin ou le Ministère AMER témoignent de la dure réalité avec des textes très crus. C'est ce coté du rap français qui est apprécié des puristes. 
Entre le rap cool et le rap hardcore, une multitude de groupes font leur premiers pas grâce à des compils de plus en plus nombreuses : les Sages Poètes de la rue, Fabe, la Cliqua, TSN et aussi Cut killer qui sort une multitude de mix-tapes. 
 
suite de l'article>> En 1997-98 le mouvement hip-hop a bien évolué, le graph et la danse ont presque disparu, les compétitions aussi et les textes sont plus revendicatifs, construits et parlent de la vie quotidienne. On assiste à une véritable explosion du rap dans le monde. 
En France, des labels se fondent, des crews se forment, c'est le début du rap bizness déjà bien installé aux Etats-Unis. 
Les artistes de l'ancienne école reviennent avec un nouveau style comme IAM et NTM donnant au rap français sa propre identité. Fini le temps où on copiait les américains. 
De nombreux nouveaux groupes apparaissent souvent par le biais de crews très puissants comme le Secteur Ä, le Côté Obscur ou Time Bomb : Arsenik, passi, Fonky Family, 3ème œil, KDD, Oxmo Puccino, Lunatic, Expression Direkt, La Brigade. 
Skyrock devient la radio rap de référence devant génération 88.2 et va beaucoup participer à la promotion des nouveaux groupes. 
 
Le rap français se divise alors en deux: le rap commercial qui passe partout générant beaucoup de bénéfices et le rap underground qui sera même boycotté et qui ne rapporte presque rien mais où les MC aiguisent leur style hardcore. On assiste alors malgré les ventes et la popularité à une sorte de crise du rap. Les américains se tirent dessus et se déchirent au détriment de la qualité et de l'innovation tandis qu'en France le rap est kidnappé par l'industrie du disque et le show-business. 
En même temps de très bons albums sortent comme le 4ème de NTM ou ceuxs d'Arsenik, Ideal J, Busta Flex … . Des compils comme "Sad hill" et "ma cité va crack-er" relancent le vrai rap et réunissent des rappeurs célèbres et des inconnus de toute la France. 
Le rap est maintenant ancré dans le paysage musical français et a forcé la porte de tous les foyers envers en contre tous mais réticences se font sentir dans les hautes sphères. On assiste donc au boycott et à la censure du rap hardcore, les concerts sont de plus en plus interdits et les rappeurs ont une mauvaise image. 
 
En 1999, la nouvelle école lâche ses premières bombes épaulée par les anciens et par Skyrock (qui devient un point de passage obligé pour lancer un album). On assiste au succès de Pit Baccardi, Freeman, La Brigade, 3ème œil, Bisso na Bisso, Saïan Supa Crew et du 113 et leur crew la Mafia k-1 fry. Le 113 réussit un exploit en livrant un album fidèle à la rue et en remportant 2 Victoires de la musique. 
Le rap renaît ici et outre atlantique où la guerre coast to coast (ayant entraîné la mort de 2Pac et de BIG) est terminée, l'avancée se poursuit vers le nouveau millénaire qui promet d'être riche en albums de qualité. Certains anciens du rap ont même leurs propres labels et produisent des sons pour les autres comme Dr Dre, RZA, Puff Daddy, Akhenaton… . La communauté rap contrôle entièrement la sortie des disques du concept à la distribution. Le rap devient le style musical le plus libre et indépendant. 
 
En 2000, il devient plus facile de faire du rap. Les portes sont ouvertes, les anciens ont créé des labels le rap est la musique la plus appréciée chez la majorité les jeunes. Le rap commercial s'essouffle et les rappeurs sont de plus en plus indépendants. Le rap est populaire dans le monde entier et d'autres pays s'y sont mis comme l'Angleterre, le Canada, l'Allemagne, la Belgique, le Suisse et les pays d'Afrique.  
Etant donnée l'ampleur du phénomène, il devient impossible de citer les bons albums et tous les groupes mais une chose est sure : les productions sont d'une qualité innégalée et la progression continue, chaque album est mieux que le précédent. 
 
En 2002, la carte du rap français et américain est établie et c'est au niveau du son que le rap évolue, les instrus deviennent plus électroniques et s'accélèrent. Les textes deviennent plus incisifs et portent moins de messages alors que les américains entrent dans une phase plutôt "star system" où les rappeurs génèrent des millions et prennent la grosse tête comme Jay-Z ou Puff Daddy. 
Alors que le rap français est bien lancé, on commence à ressentir une dérive. Skyrock est qualifié par certains de radio rap commerciale, tous les styles musicaux copient le style hip-hop crééant un amalgamme, les instrus rap évoluent dangereusement et le rap s'étalle (cinéma, fringues ...) 

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Modifié en dernier lieu le 8.12.2005
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